mercredi 29 mai 2013

Faire son bonhomme de chemin

J'ai beau faire preuve de bonne volonté à bien des égards et d'essayer de ne pas prendre les choses au pied de la lettre, y'a de ces expressions qui demeurent "illogiques" pour moi.

Plusieurs dictons et/ou expressions qui nous ont été légués par nos ancêtres sont logiques et plein de bon sens. Je crois que ça vient du fait que les gens d'autrefois avaient moins d'instruction que maintenant et étaient pas mal plus observateurs de la nature que nous. C'est épouvantable de dire ça hein?  Je suis comme ça des fois!


Faire son bonhomme de chemin est une de ces expression/dicton qui me semble venir d'une autre époque, époque où la différence était mal vu, époque où l'uniformité des vies était omniprésente. Bien que maintenant la différence des modes de vie soit acceptée, ce dicton demeure dans notre langage.

Personnellement, je sors presque de mes gonds -je dis souvent tomber en bas de ma chaise roulante si j'étais pas déjà assise- quand j'entends cette phrase. Je trouve la phrase jolie, imagée et qu'elle dit ce qu'elle veut dire mais ... je crois inutile de prononcer une telle phrase. Chacun vit sa vie comme il l'entend, fais donc son propre chemin. Souvent, cette phrase est accompagnée d'un genre de jugement qui me pue au nez. Le genre de jugement qui dénigre ce qu'une personne est, ce qu'elle vit et ce qu'elle désire faire de sa vie. Ce jugement me semble encore plus fragrant lorsque les choix de la personne ne sont pas les mêmes que la majorité et/ou différents de la personne en face d'elle.

Je trouve toujours irrespectueux de croire que seul le chemin de vie que nous suivons est "bon". La vie de chaque humain est unique; chaque humain est unique. Chacun est appelé à faire des choix au cours de sa vie, choix importants ou moins importants, et de vivre avec les conséquences de ses choix. Comment peut-on dire que tels ou tels choix est mauvais? Personne ne vit la vie des autres à leur place, heureusement d'ailleurs. Les seuls mauvais chois sont ceux que je fais pour moi et que je sais qui me sont néfastes. Mais un mauvais choix aujourd'hui peut devenir un bon choix pour demain.

Mon raisonnement se base sur ma croyance qu'il y a plusieurs chemins - mode de vies - et que la plupart se valent. Les amérindiens disent parfois qu'on ne connais une personne qu'après avoir marché une lune (28 jours) dans ses mocassins. J'adore.

Me vient en tête des paroles d'une chanson de Georges Brassens:
"Non, les braves gens n'aiment pas
que l'on suive une autre route qu'eux."
Ça résume parfaitement mon opinion.

Et vous, que pensez-vous de "faire son bonhomme de chemin"?

lundi 20 mai 2013

Sympathie ou empathie?

On me reproche parfois de ne pas parler. C'est souvent parce que je trouve pas le bon mot pour exprimer ce que je veux dire et/ou ressens. J'aime utiliser les bons mots et ainsi éviter l'ambiguïté.

Avez-vous déjà remarquer combien il y a de synonymes à un mot? Combien la différence entre deux mots est petite et que parfois les mots sont utilisés fautivement? La différence tient parfois à peu de chose et pourtant ... ça fait toute la différence!

Sympathie et empathie sont de ces mots que l'on confond facilement. Je vais tenter, par ce billet, de démystifier tout d'abord pour moi et ensuite pour vous ces deux mots et leur juste utilisation. C'est le dictionnaire de la langue française Le Robert, édition 2002, qui m'a "assisté" pour la rédaction de ce texte.



Comme plusieurs questions, il faut un temps de réflexion pour bien y répondre. La folle course du quotidien ne permet pas toujours cet arrêt. Aujourd'hui, je m'arrête pour faire la part des choses et bien connaître ces deux mots afin de bien les utiliser. Vous m'accompagnez?

Première différence: empathie n'a qu'une définition alors que sympathie en a deux. La "capacité de s'identifier à autrui par l'émotivité" est la définition que j'ai trouvé pour le mot empathie. Pour bien cerné cette définition, je jette un coup d'œil à émotivité qui me dit "Caractère d'une personne émotive". Rober ne m'aide pas beaucoup sur ce coup! Je préfère la définition qu'en donne Mathieu Ricard :" Fait preuve d'empathie celui qui comprend et est sensible à ce que vit autrui."

Le premier sens de sympathie est assez différent:" Sentiment instinctif d'attraction à l'égard de quelqu'un." Toutefois, le deuxième sens:" Fait de ressentir et de participer à la joie ou à la douleur de quelqu'un" me semble assez similaire avec la définition d'empathie. C'est celle-ci que je retiens.

Je, comme tous les humains, voire êtres vivants, suis capable d'éprouver de la sympathie ET d'empathie envers autrui. La différence entre les deux ne me semble pas claire. Je crois que la différence se trouve principalement dans les verbes. D'ailleurs, le verbe "empathiser" n'existe pas alors que sympathiser existe!

Dans la définition de sympathie, on parle de ressentir et de participer à la joie ou à la douleur de quelqu'un alors que pour empathie il est question de comprendre et d'être sensible. Il me semble donc qu'il y a plus d'action direct dans le mot sympathie. Dans le mot empathie, le fait de "comprendre et être sensible à ce que vit autrui" me semble plus passif. Il me semble adéquat, selon moi, d'offrir ses sympathies (lors de funérailles par exemple) vu qu'il s'agit de ressentir - ou de connaître- ce que autrui vit. En offrant nos sympathies dans mon exemple, on participe à la douleur de l'autre d'avoir perdu un être cher. On peut faire preuve d'empathie envers quelqu'un confronté à la mort d'un être cher mais cela voudrait dire que l'on comprend et qu'on est sensible à ce qu'il vit.

Bien que les deux mots sont associés au domaine des émotions, je pense que sympathie implique un mouvement de soi vers l'autre tandis que empathie implique une connaissance qui reste "en soi". On donne nos sympathie, on les offres, alors que l'empathie se garde en soi (même si on peut partager ou exprimer notre empathie). De plus, je crois que les deux mots s'utilise plus souvent en référence à la douleur, à la perte de quelque chose, qu'à la joie. Il serait vu d'un mauvais oeil d'offrir ses sympathies lors d'une naissance ou de faire preuve d'empathie lors d'un mariage! (Quoique ...)

Je crois que je pourrais, dorénavant, utiliser ces deux mots adéquatement. Si mon raisonnement est faux, ou erroné, je serais heureuse que vous m'en parliez.

lundi 13 mai 2013

Trop loin, trop creux!

Une mésaventure vécue avec mon quadriporteur que j'ai baptisé Azuroue.

Quand je l'ais acheté, il y a quelques années, je me suis creusé les méninges pour lui trouver un nom. Dans ces premiers jours de cohabitation avec moi, il était éclatant. Il était bleu et il avait quatre roues. Il est toujours bleu et a toujours quatre roues, mais il a perdu de son éclat d'origine. Son nom demeure bien que je l'appelle moins souvent par son "petit nom" qu'au début.


On en a vécut des choses ensemble moi et Azuroue. Et on en vivra sûrement encore. Jusqu'à sa mort, ou son remplacement, que je vois se profiler à l'horizon. Il est bien pratique mais il me donne des sueurs froides parfois.


Par une des premières journées de beau temps estival, ou printanier, je mets un bouquin dans le panier et je me dirige vers mon spot de prédilection. Le soleil est bon et je fais le chat en me gorgeant de soleil. Les petits oiseaux accompagnent ma lecture et je tourne les pages sans trop y penser. Je suis bien et j'oublis le temps qui passe. Mon estomac me ramène à l'ordre et c'est presqu'à regret que je remets mon livre dans le panier pour revenir à mon appartement.


Sur le chemin du retour, en passant près d'une cour d'école, je décide de m'approcher pour prendre des photos ( je traîne presque toujours mon appareil photo dans le dit panier) des jeux déserts. Je trouve joli les couleurs vives du plastique des glissoires, balançoires et anneaux. Le fait qu'ils soient inoccupés leurs donnent un petit côté nostalgique que je ne déteste pas.


Une fois les grilles traversées, j'avance prudemment afin de vérifier la solidité du sol. Bien que ce soit du gravier, tous les graviers ne sont pas tous pareil. J'avance près des jeux colorés et je prends quelques photos. Mais je suis trop loin à mon goût. Je décide donc de m'approcher.


Je fais celà trop vite et ... je m'enfonce. Quand je vous disais que tous les graviers étaient pas pareil! Donc, dans la cour, c'est du gravier petit et compact - sur lequel Azuroue roule allègrement alors que près des jeux c'est du gravier plus gros et non compressé dans lequel Azuroue s'enfonce.




Sans m'être arrêté, je ne me serais peut-être pas aperçu de mon erreur. Or, mon erreur a été de m'arrêter. Oh pas longtemps, juste le temps de relâcher le levier "avancer" pour activer le "reculer". Mes roues tournent dans le vide et plus je mets de "power" plus je m'enfonce.

Je cesse d'aggraver ma situation pour réfléchir à comment me sortir de ce pétrin. Je sais par expérience que si une des quatre roues trouve appuie sur un sol solide, les trois autres vont suivre. Ma question du moment est donc de savoir comment faire pour qu'une roue s'agrippe. L'idée d'un tapis me semble bonne mais ... j'ai rien avec moi qui pourrait faire office de tapis.

Je descends du quadriporteur en pensant que mes pantalons seront poussiéreux. Une fois à terre, je renverse Azuroue sur le côté et avec mes pieds, je réussis à le bouger un peu. J'estime qu'en le remettant debout, une des roues atterrira sur un des travers de bois. Mauvais calcul! De plus une fois debout, je n'arrive plus à avancer ni à reculer. Le courant passe, les lumières indiquent une bonne charge, mais ni les roues ni le moteur tournent.

M'emparant de mon téléphone cellulaire, je me demande si j'appelle mon ami garagiste, en cas d'urgence je peux compter sur lui, ou mon ami qui habite près de l'école. J'opte pour le gars qui habite pas loin de où je suis en me croisant les doigts qu'il soit chez lui. Oui, il est chez lui et accepte de venir voir.

Peu de temps après, je le vois arriver. Je lui explique ce qui m'arrive, ce que j'ai fais et que maintenant je ne peux plus bouger. Il me fait descendre du quadriporteur (encore de la poussière sur mes pantalons) pour le renverser sur le côté. Des roches s'étaient coincées dans les engrenages - je m'y connais pas beaucoup dans les termes mécaniques.

Une fois nettoyé, mit sur ses quatre roues et avec une poussée amicale, Azuroue a repris du service. Je remercie mon ami. Je reviens à mon appartement en me disant qu'il y a, somme toute, des personnes prêtes à nous aider. Avez-vous, vous aussi ce sentiment parfois? 

Rappelez-moi de toujours vérifier la solidité des sols avant de m'aventurer hors des sentiers battus et de traîner mon cellulaire!


mardi 7 mai 2013

Je vous présente ...

... mon "spot" de prédilection de ces temps-ci.


À l'abri du vent, je peux facilement passer une  heure ou deux (et parfois plus) sur ce banc en compagnie d'un livre. Je dis de ces temps-ci car dans quelques semaines, mon village sera envahi par des touristes à la recherche de je-sais-quoi..

Je croyais m'y être habituée et pourtant c'est la même chose à chaque printemps: je vois arriver la période des vacances estivales avec une certaine appréhension. Le village que j'habite est touristique, très touristique.

Plusieurs y viennent sûrement pour la beauté du coin, l'endroit est super beau et je suis pleinement d'accord avec l'opinion général des gens. Certains y viennent pour visiter la famille ou des amis. D'autres pour assister à un événement particulier ou pour un travail saisonnier ou pour ... toutes autres raisons.

C'est qu'il y a trop de gens. Partout où je regarde il y a des gens que je connais pas; or un des aspects de mon village (voir page) que j'aime est le côté convivial de sa population. Durant la belle saison, je ne retrouve plus cette convivialité. Il y en a une, mais très différente de celle que je connais le reste de l'année. J'ai pas la prétention de croire que je connais tout le monde de mon village mais l'été ... nous sommes envahis par des étrangers! J'avoue que j'aime pas beaucoup les foules.

Un exemple: traverser la rue est pénible: c'est long avant que je puisse traverser en sécurité. Lorsque je suis en position pour traverser la rue, la plupart du temps en quadriporteur, lors des autres saisons, les voitures arrêtent pour me laisser passer. Pas toujours mais souvent. Je trouve le geste courtois. L'été oublie ça! J'évite autant que possible de traverser la rue ou, si je le fais, à des heures de peu d'achalandage.

Ouvrir les fenêtres et portes durant l'été est l'équivalent de lancer  une invitation à tous les "bizarres" du coin de venir partager avec moi leurs états d'âme, humeur et musique. Comme si on avait tous les mêmes goûts musicaux. L'été est, selon moi, la saison du non-respect. Les gens rient fort, parlent fort, écoutent la musique forte sans se soucier de l'entourage qui préfèrent la tranquillité.

J'ai lu un livre dernièrement où le motif du meurtre était que le voisin faisait trop de bruit. J'ai trouvé que c'était une bonne raison. Je ne crois pas et espère ne jamais me rendre jusqu'à là.

Avez-vous des suggestion pour moi pour que j'apprécie mieux l'été et ces beaux jours?