vendredi 27 juin 2014

Où tu vas, tu es

C'est le titre d'un livre que j'ai lu dernièrement. Une lecture apaisante et inspirante.

Une lecture que je recommande à tous ceux et celles qui aspirent à vivre sans le stress du quotidien et se débarrasser de l'appât du «mieux ailleurs» en cherchant toujours le petit plus qui manque à leur vie . Il est apparu dans ma vie au bon moment; exactement au moment où je me sentais comme je viens de le dire.

À prime abord, certains diront que le titre n'est pas une révélation. Que lorsqu'on va quelque part, on y est. Notre corps oui, mais quand est-il de notre esprit? Vous êtes vous déjà arrêté au nombre de gestes automatiques que l'on pose dans une journée? Le fait de mettre un pied devant l'autre est, pour beaucoup de gens, un de ces automatismes qui jalonnent nos vies dans cette ère de modernité.

Ce petit bouquin est écrit par Jon Kabat-Zinn qui est le fondateur d'une clinique de réduction de stress au États-Unis. L'auteur est un adepte de la méditation et de la pleine conscience et fait l'éloge de ces bienfaits sur le corps et l'esprit. Classé dans la collection Aventure Secrète, Où tu vas, tu es est publié par les éditions J'ai lu avec, comme sous-titre, «apprendre à méditer pour se libérer du stress et des tensions profondes.»



Monsieur Kabat-Zinn maîtrise l'art d'aborder les sujets de la méditation et de la pleine conscience de façon directe, par de courts textes qui sont d'une compréhension ... extraordinairement simple. Dans d'autres livres traitant de la méditation et/ou de la pleine conscience, plusieurs pages - voire le livre en entier- sont consacrées aux sujets que M.Kabat-Zinn explique en quatre ou cinq pages. Par exemple, le chapitre sur la durée de la pratique est de six page alors que ce sujet occupe plusieurs dizaines de pages dans d'autres livres. La brièveté des chapitres n'enlève rien à leur pertinence et en facilite la compréhension. 

J'ai trouvé une certaine similitude avec ce livreUne toute petite. Dans les premières pages, il est question du rêve collectif qui «guide» notre monde. L'auteur nous met en garde contre les suppositions que nous faisons. Il y a aussi la notion de «ne pas prendre les choses de façon personnelle» qui y ait abordée.
«Si la pratique de pleine conscience paraît simple, elle n'est pas nécessairement facile.» page 25

Les apparences peuvent être trompeuses! La pleine conscience c'est avant tout être conscient d'être là où on est, en train de faire ce qu'on fait. Mais c'est souvent plus difficile qu'il n'y parait. Comme pour écrire ce billet, je n'ai pas pleinement conscience de presser la touche E de mon clavier pour écrire JE. C'est peut-être mieux ainsi sinon ... ce serait pénible! Toutefois, je crois sincèrement que des moments de pleine conscience sont nécessaires pour faire la paix avec la vie, avec notre vie.

La méditation est une activité accessible à tous et qui facilite cette prise de conscience de notre être. Un excellent support à la méditation, selon moi et selon plusieurs auteurs, est la respiration et son va-et-vient constant. Se concentrer sur l'air qui pénètre dans nos poumons et qui en ressort est une pratique discrète qui peut se faire dans diverses situations de nos vies: dans une file au supermarché, pendant que nous sommes en attente au téléphone, pendant que nous faisons la vaisselle ou que nous promenons le chien. Je me permet d'insérer ici un lien vers un excellent article sur la méditation publié sur le site de passeportsante.net.

Nous ne sommes pas toujours conscient de respirer; c'est une de ces choses automatiques que nous faisons sans s'en rendre compte. Si la méditation privilège cet «instrument» c'est pour accroître notre pleine conscience du moment présent. Prendre conscience de notre respiration peut apporter le calme et la sérénité nécessaires pour apprécier le moment.

La méditation et la pratique de la pleine conscience nous sensibilise à la diversité humaine et nous aide à l'accepter. Pour moi en tout cas et aussi pour certaines personnes autour de moi. Il y a tant de gens différent sur la terre qu'il peut être parfois difficile de se retrouver face à une personne  très différente de soi. J'aime pas les préjugés qui me sont adressés, alors je m'efforce de restreindre les miens.

Notre faculté de penser nous différencie radicalement des autres forme de vie. Bien que spécifique à l'être humain, l'être humain n'est pas ses pensées. Elles vont et viennent dans notre esprit, apparaissent et disparaissent selon le moment, selon notre humeur, selon nos préoccupations, selon notre environnement, selon ... plusieurs facteurs. En cultivant la pleine conscience, nous pouvons apprendre à regarder ces pensées passer comme nous regarderions une parade passer dans la rue.

Je vais terminer ce billet avec le concept Ahimsa qui peut se traduire par la volonté de ne pas faire de mal. Cette volonté découle de la pratique de la méditation et de la pleine conscience. L'Ahimsa est un principe excellent, c'est son application qui fait toute la différence. Commencez dès aujourd'hui à mettre en pratique ce concept sur vous-même. Ensuite, élargissez votre cercle d'action pour y inclure les autres. La pratique de la pleine conscience devrait vous aider à vivre pleinement le moment  présent et à vous inciter à ne pas faire de mal.


ps: mettre un pied devant l'autre n'est pas un automatisme pour moi mais une de ces activité qui requiert toute mon attention. Les derniers temps que je marchais, je devais être en pleine conscience de ce geste souvent anodin pour plusieurs!

lundi 2 juin 2014

Trop loin!


J'attire ce genre de situation. Ah bibitte! Comme un goût de déjà vu...

Je sors de mon appartement au volant de Second Empire (eh oui, je viens de nommer mon quadriporteur à défaut d'avoir eu des suggestions) pour aller faire mon épicerie. J'essais de prendre l'habitude d'avoir mon cellulaire en poche quand je quitte mon appartement (me connaissant ... c'est un ami fort pratique). Je retarde même un peu mon départ afin de mettre la main dessus.

Muni du cellulaire, de mon porte-feuilles et clés,  j'ouvre la porte et prend mon élan. Pour sortir de mon appartement, je dois aller à petite vitesse et tourner mes roues dès que je suis sur le perron. Je sais ça et ça va bien ordinairement sauf que ce matin-là j'allais trop vite, j'ai pas tourné mes roues assez tôt  et avant de relâcher mon guidon ...

Une des roues avant de Second Empire passe par dessus le bord inférieur du perron et le devant se coince dans l’interstice entre le premier barreau et le perron. C'est difficile à expliquer mais vous pouvez comprendre, j'imagine et j'espère, grâce à cette photo.




Il n'y avait pas danger que Second Empire passe au complet dans le trou. Mais SE (abréviation de Second Empire) s'est trouvé bel et bien coincé. J'étais un peu de biais, une des roues avant était accoté sur le rebord alors que l'autre était dans le vide. La partie avant du quadriporteur a passé dans le trou.

Comme souvent dans des situations du genre, ma première réaction est de me trouver «ben comique» et de rire de moi-même. Comment réagiriez-vous vous? Dans de telles situations, il est rare que je panique. Mon appartement est près d'une route assez passante et je trouve habituellement assez facilement quelqu'un pour venir m'aider.

Alors, après avoir ris un bon coup de moi-même, je me met en mode solution pour me sortir de ce "mauvais pas". Je diminue ma vitesse, pour ne pas foncer dans la porte derrière moi, et entreprend de reculer. La roue accote sur le rebord et n'arrive pas à passer par-dessus (peut-être si j'aurais mis plus de vitesse, mais je l'ai pas fais). La coquine roue tourne dans le vide.

J'arrête et analyse la situation. Je vous rappelle que SE est tout nouveau et que sa conduite est différente qu'Azuroue. Je me doute que mon défunt quadriporteur n'aurait pas eu de difficulté à se sortir de ce pétrin. J'observe la roue qui a traversé et l'autre qui est sur le perron et en conclus qu'il suffirait d'un petit coup de pouce pour que la roue fautive r-embarque sur le perron.

J'appuis sur la manette «reculons» d'une main et de l'autre je pousse sur la balustrade dans l'espoir que ce serait suffisant comme  petit coup de pouce. Eh non! Comme je suis tout près de la balustrade, je débarque de SE en me tenant à la rampe et reste debout à côté. Tout en "mettant du gaz" pour reculer, je tire sur SE pour le faire reculer. Je n'ai pas plus de succès.

Bien que, théoriquement, la route qui passe près de mon appartement est passante, je ne me suis pas synchronisé avec le trafic car … la rue est déserte et aucun de mes voisins ne sont dehors. Même pas ceux que je vois toujours dehors, dès qu'il commence à faire beau, et qui se croient «obligé» de me parler. Je m'étonne un peu de cette tranquillité inhabituelle mais je me dis que c'est peut-être trop  tôt dans la matinée.

Avec un sourire un peu niais sur le visage, je m'empare de mon cellulaire pour téléphoner … mon voisin du dessus. Heureusement pour moi -peut-être moins pour lui- son numéro est »rentré» dans mon cellulaire. J'entends la sonnerie car son appareil est près de la porte - entrebâillée- qui est juste au-dessus de moi. J'entends ses pas qui approche de l'appareil. Il décroche.

Je crois bien qu'il entend mon sourire, car il rigole un peu  quand je lui explique la situation. Il vient bien aimablement à mon secours. Comme je l'avais deviné, il a suffit d'un petit coup de pouce pour dégager la roue. Il s'est placé devant le perron et a poussé sur la roue pendant que moi je pressais la manette pour reculer.

Après avoir remercié chaleureusement mon sauveur du jour, j'ai pu me diriger vers l'épicerie mais … le temps de cette mésaventure avait donné le temps aux automobilistes et piétons d'envahir les rues et de compliquer un peu mon déplacement.

Maintenant, je fais attention quand je sors de mon appartement en quadriporteur. J'apprends de mes erreurs, et vous?