jeudi 28 mars 2013

Culture du thé

Ben non mon billet d'aujourd'hui ne prendra pas des allures d'article scientifique vous vantant les vertus du thé.

Le sujet de ce billet m'est venu - croyez-le ou non- d'une phrase que j'ai lu dans un livre d'un auteur que j'aime beaucoup. Cet auteur est le père littéraire de la première femme détective du Botswana. Pour susciter les confidences, et mettre en confiance, cette détective sert toujours une tasse de thé fumant aux visiteurs-et visiteuses- de son agence. Sans dévoiler le punch de ses enquêtes, le truc du thé lui ai souvent d'une grande utilité.

J'ai longtemps associé le thé aux personnes plus âgées que moi. Tout d'abord, mes grand-parents qui terminaient leurs repas avec un thé, ensuite mes parents (qui le faisaient moins souvent mais parfois), certains professeurs et mentors et puis quelques vieux amis qui m'ont initiés au plaisir du thé en milieu ou fin d'après-midi.

Avec  les années qui passent une après l'autre et qui prennent la forme de chandelle sur mon gâteau d'anniversaire, je suis devenue une de ces personnes âgées. Plus âgée qu'il y a quelques années, plus âgée que mon jeune voisin  mais ... plus jeune que mes parents ou certains de mes amis. Et avec la croissance de mon âge (!) vient l'appréciation du thé.

Qu'il soit noir, blanc, vert ou rouge, aromatisé ou non, le thé est une boisson réconfortante et calmante. Le thé est une boisson apaisante: J'associe le thé au moines et à la méditations, pas vous? Une gorgée de thé est, pour moi, un genre d'invitation à la réflexion et à un ralentissement - salutaire- dans mon quotidien. Comme si la préparation, et la consommation, du thé me faisait prendre RÉELLEMENT conscience des gestes que je pose habituellement sans y porter attention.

Avant de déguster le thé, il y a la préparation qui me met déjà dans une atmosphère autre que le quotidien. Tout en préparant le thé- j'avoue que je suis plus consommatrice des sachets vendus en boîte à l'épicerie que de feuilles de thé- je me dis que les mêmes geste pour préparer le thé sont probablement faits à quelque part dans le monde. Je me dis que ces gestes ont déjà été faits et qu'ils le seront encore après moi. C'est fou mais ... le thé me fait prendre conscience que je suis "relié" aux autres.
 
À l'instar de Mma Ramotswe, la femme détective du botswana, si on m'offre une tasse de thé, vous pouvez être sûr de recevoir des confidences que vous n'auriez pas en sirotant un café ou une boisson gazeuse. Le thé met en confiance et délie les langues. J'aime le thé que je déguste en bonne compagnie tout autant que la tasse de thé que je sirote perdue dans mes pensées.

Ce qui est nommé pause-café dans les milieux de travail et dans les ordres du jour des réunions devrait prendre le nom de pause-thé. Je crois que plusieurs des décisions prises dans ces réunions et dans les milieux de travail seraient plus réfléchis et moins impulsives.

J'avoue que, malgré mon "amour" du thé, j'ai besoin de mon café matinal.

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