vendredi 21 août 2015

Quand envie-de-pipi-me-pogne ...

ça presse!

Le sujet est pas des plus "joli" qui soit mais ... intimement lié à la condition humaine; à la condition d'être vivant devrais-je dire car les animaux aussi ont le besoin d'uriner.

On dit souvent que l'Homme peut vivre plusieurs semaines sans manger et que trois ou quatre jours sans boire. Alors cette eau - je dis eau pour la commodité de la chose- qui rentre dans notre corps doit en ressortir . En plus de nous désaltérer, l'eau consommé  nettoie  notre organisme.  L’eau irrigue tout le corps, alimente en permanence les 50 milliards de cellules qui le composent, et permet les échanges chimiques qui se produisent en permanence au sein de l’organisme. On la retrouve donc partout : dans le sang et les organes bien sûr, mais aussi dans le cartilage, la masse graisseuse, les muscles, les dents...

Sans eau, la vie n’existerait pas. Imaginez : le corps humain en est composé à 60%. On comprend pourquoi ... il faut la renouveller parfois!



Selon certains nutritionnistes, nous devrions consommer de 1.5 litre d'eau par jour, voire plus. Ça en fait de l'eau et … ça en fait à évacuer!

Ce billet prend des allures de propagande pour l'eau et l'hydratation alors que c'est pas du tout le but! Je suis un peu comme ça: facilement détournable de mon but premier. Je me soigne, je me soigne, la preuve: je reviens au but premier de ce billet!

Je ne sais pas si le fait que je sois en fauteuil roulant influence ma vessie. Grande question! Peut-être que la maladie handicapante que j'ai a comme effet secondaire des envies-de-pipi pressantes. Les médecins qui sont en chargent de mon dossier ne m'ont jamais parlé de ça.

Pour pallier à cette situation, j'ai opté pour deux solutions: les couches pour adultes et l'urinoir. Ce  n'est pas de gaieté de cœur que je me suis "imposé" ces solutions. Mais elles devenaient nécessaires pour moi qui désire demeurer une personne active. Ces deux moyens me procurent un relatif bien-être en plus d'un avantage non-négligeable dont je vous parle bientôt.

Les couches pour adultes m'ont longtemps fait honte et encore aujourd'hui peu de personnes savent que j'en utilise. C'est principalement lorsque je doute d'avoir accès - ou que je sais que j'y ai pas accès- aux toilettes que les couches me sont utiles. J'aime aller me promener au bord de l'eau et/ou en plein air toutefois, même si des toilettes sont installées le long du parcours, je  sais que je n'y ai pas accès. Encore moins quand je suis en quadriporteur.

Depuis quelques temps, on voit à la télévision et dans les magazines, des annonces faisaient l'éloge des couches et tentant de "dédramatisé" l'incontinence urinaire. Ces publicités ont peut-être joué un rôle dans mon acceptation d'utiliser des couches mais l'élément réconcilliateur, pour moi, a été … la rangée C de la pharmacie!

Cette rangée est pas nouvelle à la pharmacie. J'ai toujours eu du respect pour les personnes qui devaient en faire usage. J'associe les couches-culotte avec les personnes âgées et je dois dire que c'est souvent ainsi qu'on nous présente les couches-culotte et qu'on ridiculise parfois les gens qui en font usage. Pour cette raison, j'ai longtemps hésité avant d'écrire ce billet. Quand j'ai eu à aller faire le choix d'une marque pour moi, je me suis retrouvé devant ces tablettes remplies de marques différentes en me disant que si ils en avaient autant c'est que des gens en ont besoin. Et que je suis maintenant parmi ces gens.

Mais des deux moyens mis à ma disposition pour me  soulager quand envie-de-pipi-me-pogne, mon préféré est l'urinoir.



Y'a une situation spécifique où j'utilise  l'urinoir: c'est quand envie-de-pipi-me-pogne en pleine nuit. La quantité- et qualité- de mon sommeil est cet avantage non-négligeable dont je parlais un peu plus tôt.

Ma chambre à coucher se trouve à une extrémité de mon appartement et ma salle de bain à l'autre bout. Mon appartement  est pas super grand mais quand même! En plus de la distance, il y a le nombre de transferts nécessaires: 4 (un de mon lit à mon fauteuil roulant, un autre de mon fauteuil roulant à la toilette, un autre de la toilette au fauteuil roulant et un dernier  de mon fauteuil roulant à mon lit) De quoi  me réveiller  complètement quoique … je dois être assez réveillé avant de faire tous ces transferts! Effectivement, faut que je sois assez réveillé pour "passer au  scan" mon environnement: évaluer les distances pour approcher mon fauteuil roulant de l'autre "siège" mais pas trop, attraper adéquatement la barre d'appuis avant de me lever, rassembler mes forces pour me lever, pivoter sur mes pieds pour me rasseoir et … tout ça sans tomber!

J'avoue que j'ai quelques ecchymoses sur les jambes, et les bras aussi, mais sûrement moins que si je n'utilisais pas un urinoir la nuit.

L'urinoir est dans le bureau tout prêt de mon lit. Si envie-de-pipi-me-pogne durant la nuit, je n'ai qu'à étirer mon bras pour m'emparer du bidule de plastique qui m'évite de me rendre à la salle de bain. Pour plus de sécurité, je place une serviette sur le bord de mon lit afin de ne pas le mouiller et je demeure dans mon lit mais assis tout au bord. Je m'assure que le pipi va bien dans l'urinoir et peut par la suite continuer ma nuit de sommeil.

C'est avec toute l'humilité dont je fais preuve que je partage cette tranche de vie avec vous. Je ne sais pas si la problématique d'envie-de-pipi est commune à plusieurs personne handicapée, mais pour moi c'est nouveau.

Étrangement, je peux me retenir assez longtemps dans certaines situations. Mais quand envie-de-pipi-me-pogne …

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