vendredi 29 novembre 2013

C'est avec fierté

que je vous annonce que mon blog vient de passer le cap des 1000 pages visitées.

Ce n'est pas mille visiteurs différents, je m'en doute bien, mais je suis étonné de l'intérêt porté à ce blog. J'y décris principalement mon quotidien et je ne croyais jamais que mes histoires pouvaient intéresser autant de gens.

Je garde mon identité secrète ici mais le fait que je me déplace en fauteuil roulant n'est un secret pour personne. Ce fait provoque parfois des situations anecdotiques que je me plais à vous racontez sur ce blog et que vous semblez apprécier.

Je suis loin d'être un pro du fauteuil roulant et de la vie avec une maladie handicapante, mais je crois (de plus en plus) que de parler de mon quotidien me fais voir les choses différemment. Mon but en faisant ça n'est pas de me victimiser mais bien de "dédramatiser" les situations qui m'arrivent et d'en rire. Écrire ces anecdotes me démontre le côté comique des choses et me les fais voir comme si elles arrivaient à quelqu'un d'autre.

Toutefois, étant qui je suis, des billets à saveur plus philosophique se retrouvent également sur ce blog. Car bien que le fauteuil roulant m'accompagne  tous les jours et est la source de plusieurs des mes aventures, il n'a aucune influence sur ma pensée. Le sujet mérite réflexion et précision mais ... ce n'est pas le but de ce billet.  

Depuis toujours, le monde des mots me fascine. Je suis préoccupé par la juste utilisation des mots et suis sensible aux définitions des mots. J'aime comprendre la différence entre deux mots synonymes mais pas pareil. J'aime amener les gens à prendre conscience de leurs actes, de leurs paroles et de la portée de leurs gestes. J'espère que ce blog y contribue.Je partage des réflexions sur des mots et leurs usages ainsi que mes pensées sur certaines expressions.

Grâce à ce blog, je franchis aisément les distances et je rentre, par esprit, dans votre demeure. C'est un privilège car vous avez choisis de me suivre. Sans l'invention d'Internet et des trésors du web, fort à parier que je n'aurais pas la chance d'échanger avec vous.


Merci à tous ceux et celles qui visitent mon blog à l'occasion, à ceux et celles qui y sont abonnés, à ceux et celles qui m'envoie des commentaires et à ceux et celles qui font "suivre" l'adresse de mon blog à leur entourage et amis.

Un merci spécial pour la personne qui m'a incité à entreprendre cette aventure. Elle se reconnaîtra sûrement, sincères mercis à toi de m'avoir incité à créer hérosdemavie. Comme tu me l'avais prédis, je trouve un certain plaisir à partager les anecdotes de mon quotidien ainsi que mes, nombreuses, réflexions.

Rien que par curiosité, quels sont les billets que vous avez le plus aimé? Je pourrais m'inspirer des réponses pour vous proposer des textes similaires.

dimanche 24 novembre 2013

Première neige ...

première (vraie) misère.


Matin dans la neige dans mon coin de pays. Je sais qu'il est normal d'avoir de la neige par chez nous en hiver  mais ... on est même pas en hiver! En automne, il devrait pas y avoir de neige.

Dire que j'ai  tant aimé, durant  mon enfance, l'hiver et les sports d'hiver. En particulier le ski de fond. J'aimais me retrouver dans la nature, apporter mon lunch que j'allais manger dans un chalet ou près d'un rocher ou d'un petit feu de camp. C'est une des choses que j'ai trouvé difficile quand je me suis retrouvé en fauteuil roulant: ne plus pouvoir profiter de la neige pour faire du sport.

Faire du sport agréablement devrais-je dire car maintenant aussi je fais du sport grâce à la neige mais maintenant ... c'est moins agréable. Je parle de juste me déplacer. Mes efforts sont doublés, voire quadruplés.

Y a les efforts physiques bien sûr (je me déplace souvent en fauteuil manuel et seul). Rouler dans la neige est un peu comme rouler dans sur un tapis super épais: je m'enfonce et la neige s'accumule sur les roues: pénible. Comme si il y avait pas assez d'obstacles pour un fauteuil roulant en saison "hors-neige", il faut que le neige s'en mêle! Qui parmi vous aimez marcher dans la neige quand ils calent de 5-6 pouces?

Et il y a aussi les efforts psychologiques: demander de l'aide et "négocier" avec les gens qui savent mieux que moi comment m'aider. Ce dernier point est assez "multi-saison": en toutes saisons, il y a des gens qui savent comment m'aider et surtout qui ne m'écoute pas. Demander de l'aide ne m'a jamais vraiment dérangé mais quand arrive la neige ... demander de l'aide est différent que durant les autres saisons. Ça relève plus de l'obligation, ou de la nécessité, pour continuer de vivre.

Étant qui je suis, je refuse de mettre ma vie sur pause durant la saison hivernale -de plus que nous ne sommes pas encore en hiver. Toutefois, je serais pour l'hibernation. Je veux donc continuer à vivre l'hiver durant, ce qui implique pour moi continuer de voir des gens, poursuivre mes activités et continuer de pouvoir aller me promener et de vivre (et survivre) mon quotidien anecdotique.

Mais je ne me leurre pas: mon rythme en saison de neige est différent de celui des autres saisons. La neige complique les déplacements quand on est en fauteuil roulant.

Et comme il y a toujours des coïncidences dans la vie (coïncidences que je ne comprends pas toujours), j'avais une activité en ce premier matin de neige. Le lieu de cette activité se trouve pas très loin de chez moi: en saison "hors-neige" le trajet me prends 5-10 minutes mais avec la neige ...

jeudi 7 novembre 2013

Les préjugés.

Étymologiquement: juger avant.

Avant quoi? Avant de savoir, avant de connaître. Avoir une opinion en se basant juste sur des rumeurs, sur ce qu'on entend à propos de tel ou telle chose ou personne sans vérifier si c'est vrai ou non.

Mon ami (!) le dictionnaire me donne comme première définition pour le mot préjugé: jugement provisoire formé par avance à partir d'indices que l'on interprète. Mon raisonnement rejoint donc la définition fournis.

Avec quoi interprétons les indices qui forment nos jugements provisoires? Souvent par ce que nous connaissons, par ce que nous entendons, parfois par ce que nous voyons mais aussi par ce que les médias nous présentent.

Les préjugés sont souvent des opinions adoptées sans examen. Parfois ce sont des idées que l'on prend pour acquis, comme on le fait de certaines situations (ou personnes). Ils sont souvent tenaces et s'en défaire n'est pas facile.

La personne qui doit faire face à des préjugés est prise dans une lutte qui n'est jamais complètement terminée. Je crois, malheureusement, que les préjugés existeront toujours.

J'ai été surprise de réaliser que les préjugés peuvent aussi bien être positifs que négatifs. C'est qu'on entend beaucoup plus parler du côté négatif; mais si préjuger est juger avant alors... c'est vrai que ça peut être positif. J'ai rarement entendu parler de jugement favorable mais ... ça se peut très bien. (dans ce cas, heureusement qu'ils existeront toujours!)

Au Québec, il y a l'expression "Parler à travers de son chapeau" qui s'apparente un peu à la définition de préjugé. On explique souvent cette expression par "parler d'un sujet que l'on ne connaît pas". C'est pas loin de la définition de préjugé hein?

Si les préjugés sont des jugements provisoires, on peut donc les changer. Qu'est-ce qui peut faire changer des préjugés? À mon humble avis, c'est par l'expérience que les préjugés peuvent se modifier. Et aussi par une ouverture d'esprit et l'acceptation des choses, et des gens, tel qu'elles ou qu'ils sont.

Personnellement, j'essais d'avoir le moins de préjugés que possible, tant positifs que négatifs. C'est pas facile mais je travaille fort! M'intéresser à ce qui se passe autour de moi est déjà un bon début, je crois.