vendredi 13 décembre 2013

Des listes

Pour ne pas oublier, pour se rappeler (qui nous sommes)

Un de ces livres qui nous hantent longtemps après avoir tourné la dernière page est l'élément "déclencheur" de ce billet que je vous invite à lire.

Ce blog est intéressant et je le visite de temps en temps.

Voici le commentaire que j'ai laissé sur ce blog:
  
Par un frileux jour de novembre, dans une bibliothèque municipale d’un petit village de l’autre bord de l’Atlantique, j’emprunte un petit bouquin que je dévore en trois jours. Le lendemain de la fin de ma lecture, je reçois une notification d’un nouvel article sur ton blog; qu’elle surprise que le sujet "déclencheur" est le livre que je viens de lire. :)

Ce billet m'a donné le goût de mettre par écrit ce qui se trouve dans   ma tête. Écrire pour me définir.


 
Bonne lecture, bonnes réflexions.

vendredi 6 décembre 2013

Deux fois en pas longtemps

ma travailleuse sociale "affirme" que je suis sur le bien-être social.

Or c'est faux, et ce depuis 6 ans. La fin abrupte de mon contrat en mars dernier m'a donné droit à du chômage - assurance-emploi- que j'ai payé à même mon salaire.

Sous prétexte qu'elle a plusieurs dossiers et qu'elle confond ses clients, elle me "pitche" d'un organisme à l'autre pour avoir des services. Je me sens comme une boule de ping-pong; lancé d'u bord pis de l'autre. Je crois qu'elle se fout un peu de moi, de sa job et d'offrir ou non des services/informations pertinentes à la clientèle.

Ma travailleuse sociale est stupide tout-court et j'ai tendance à mettre tous les travailleurs sociaux dans le même sac. D'où mon étonnement quand je fais affaire avec une personne de cette profession- ou connexe- un peu moins stupide. Au téléphone, tout comme en face-à-face, elle ne me laisse placer un mot et me fais sentir comme si elle voulait être ailleurs.

J'ai parfois l'impression d'être dans un téléroman poche où un des personnage (moi) se trouve confronté à pleins de préjugés (la plupart négatifs) envers les personnes handicapées. Comme si toutes les personnes handicapées sont semblables - genre toutes les personnes handicapées ont beaucoup de médicaments à prendre et doivent débourser 200-300$ par mois. Genre une personne en fauteuil roulant est une personne handicapée intellectuellement. Elle ne peut être sur le marché du travail où, sur ce même marché, des employeurs se "pètent" les bretelles de faire de l'intégration via des programmes réservés aux personnes handicapées. Mon oeil; ces programmes se sont des one-shot deal (non-renouvelable) et tout le bataglan est à recommencer au bout d'un an. Ou bien on se fais mettre à la porte sans plus d'explications.

Ce matin, j'ai fais une réservation pour un hôtel en prévision d'un voyage que je ferais bientôt. Le site internet donne un prix mais les chambres pour personnes handicapées n’apparaissent pas dans la liste des chambres disponibles pour les dates demandées. Je sais que l’hôtel possède au moins deux chambres adaptées; il se peut qu'elles soient réservées pour ces dates. Je fais une recherche avec d'autres dates: pas de chambres adaptées. Je téléphone à l’hôtel, leur explique que je veux faire une réservation via le site mais que je ne vois pas les chambres adaptées. On m'explique que ces chambres n'apparaissent pas sur le site. Je demande s'il y a des disponibilité pour les dates et Bingo. Je réserve mais le prix que l'on m'indique est différent de ce que j'aurais eu en passant par le site. Je demande à parler au gérant et ,évidemment, il est pas là. Laissé un message, il me rappellera peut-être!

Je prendrais volontiers une année sabbatique de moi! 


Y a-t-il des gens intéressé à prendre ma place? Un fauteuil roulant c'est super pratique pour économiser la semelle de vos chaussures et pour ... pratiquer la patience!

vendredi 29 novembre 2013

C'est avec fierté

que je vous annonce que mon blog vient de passer le cap des 1000 pages visitées.

Ce n'est pas mille visiteurs différents, je m'en doute bien, mais je suis étonné de l'intérêt porté à ce blog. J'y décris principalement mon quotidien et je ne croyais jamais que mes histoires pouvaient intéresser autant de gens.

Je garde mon identité secrète ici mais le fait que je me déplace en fauteuil roulant n'est un secret pour personne. Ce fait provoque parfois des situations anecdotiques que je me plais à vous racontez sur ce blog et que vous semblez apprécier.

Je suis loin d'être un pro du fauteuil roulant et de la vie avec une maladie handicapante, mais je crois (de plus en plus) que de parler de mon quotidien me fais voir les choses différemment. Mon but en faisant ça n'est pas de me victimiser mais bien de "dédramatiser" les situations qui m'arrivent et d'en rire. Écrire ces anecdotes me démontre le côté comique des choses et me les fais voir comme si elles arrivaient à quelqu'un d'autre.

Toutefois, étant qui je suis, des billets à saveur plus philosophique se retrouvent également sur ce blog. Car bien que le fauteuil roulant m'accompagne  tous les jours et est la source de plusieurs des mes aventures, il n'a aucune influence sur ma pensée. Le sujet mérite réflexion et précision mais ... ce n'est pas le but de ce billet.  

Depuis toujours, le monde des mots me fascine. Je suis préoccupé par la juste utilisation des mots et suis sensible aux définitions des mots. J'aime comprendre la différence entre deux mots synonymes mais pas pareil. J'aime amener les gens à prendre conscience de leurs actes, de leurs paroles et de la portée de leurs gestes. J'espère que ce blog y contribue.Je partage des réflexions sur des mots et leurs usages ainsi que mes pensées sur certaines expressions.

Grâce à ce blog, je franchis aisément les distances et je rentre, par esprit, dans votre demeure. C'est un privilège car vous avez choisis de me suivre. Sans l'invention d'Internet et des trésors du web, fort à parier que je n'aurais pas la chance d'échanger avec vous.


Merci à tous ceux et celles qui visitent mon blog à l'occasion, à ceux et celles qui y sont abonnés, à ceux et celles qui m'envoie des commentaires et à ceux et celles qui font "suivre" l'adresse de mon blog à leur entourage et amis.

Un merci spécial pour la personne qui m'a incité à entreprendre cette aventure. Elle se reconnaîtra sûrement, sincères mercis à toi de m'avoir incité à créer hérosdemavie. Comme tu me l'avais prédis, je trouve un certain plaisir à partager les anecdotes de mon quotidien ainsi que mes, nombreuses, réflexions.

Rien que par curiosité, quels sont les billets que vous avez le plus aimé? Je pourrais m'inspirer des réponses pour vous proposer des textes similaires.

dimanche 24 novembre 2013

Première neige ...

première (vraie) misère.


Matin dans la neige dans mon coin de pays. Je sais qu'il est normal d'avoir de la neige par chez nous en hiver  mais ... on est même pas en hiver! En automne, il devrait pas y avoir de neige.

Dire que j'ai  tant aimé, durant  mon enfance, l'hiver et les sports d'hiver. En particulier le ski de fond. J'aimais me retrouver dans la nature, apporter mon lunch que j'allais manger dans un chalet ou près d'un rocher ou d'un petit feu de camp. C'est une des choses que j'ai trouvé difficile quand je me suis retrouvé en fauteuil roulant: ne plus pouvoir profiter de la neige pour faire du sport.

Faire du sport agréablement devrais-je dire car maintenant aussi je fais du sport grâce à la neige mais maintenant ... c'est moins agréable. Je parle de juste me déplacer. Mes efforts sont doublés, voire quadruplés.

Y a les efforts physiques bien sûr (je me déplace souvent en fauteuil manuel et seul). Rouler dans la neige est un peu comme rouler dans sur un tapis super épais: je m'enfonce et la neige s'accumule sur les roues: pénible. Comme si il y avait pas assez d'obstacles pour un fauteuil roulant en saison "hors-neige", il faut que le neige s'en mêle! Qui parmi vous aimez marcher dans la neige quand ils calent de 5-6 pouces?

Et il y a aussi les efforts psychologiques: demander de l'aide et "négocier" avec les gens qui savent mieux que moi comment m'aider. Ce dernier point est assez "multi-saison": en toutes saisons, il y a des gens qui savent comment m'aider et surtout qui ne m'écoute pas. Demander de l'aide ne m'a jamais vraiment dérangé mais quand arrive la neige ... demander de l'aide est différent que durant les autres saisons. Ça relève plus de l'obligation, ou de la nécessité, pour continuer de vivre.

Étant qui je suis, je refuse de mettre ma vie sur pause durant la saison hivernale -de plus que nous ne sommes pas encore en hiver. Toutefois, je serais pour l'hibernation. Je veux donc continuer à vivre l'hiver durant, ce qui implique pour moi continuer de voir des gens, poursuivre mes activités et continuer de pouvoir aller me promener et de vivre (et survivre) mon quotidien anecdotique.

Mais je ne me leurre pas: mon rythme en saison de neige est différent de celui des autres saisons. La neige complique les déplacements quand on est en fauteuil roulant.

Et comme il y a toujours des coïncidences dans la vie (coïncidences que je ne comprends pas toujours), j'avais une activité en ce premier matin de neige. Le lieu de cette activité se trouve pas très loin de chez moi: en saison "hors-neige" le trajet me prends 5-10 minutes mais avec la neige ...

jeudi 7 novembre 2013

Les préjugés.

Étymologiquement: juger avant.

Avant quoi? Avant de savoir, avant de connaître. Avoir une opinion en se basant juste sur des rumeurs, sur ce qu'on entend à propos de tel ou telle chose ou personne sans vérifier si c'est vrai ou non.

Mon ami (!) le dictionnaire me donne comme première définition pour le mot préjugé: jugement provisoire formé par avance à partir d'indices que l'on interprète. Mon raisonnement rejoint donc la définition fournis.

Avec quoi interprétons les indices qui forment nos jugements provisoires? Souvent par ce que nous connaissons, par ce que nous entendons, parfois par ce que nous voyons mais aussi par ce que les médias nous présentent.

Les préjugés sont souvent des opinions adoptées sans examen. Parfois ce sont des idées que l'on prend pour acquis, comme on le fait de certaines situations (ou personnes). Ils sont souvent tenaces et s'en défaire n'est pas facile.

La personne qui doit faire face à des préjugés est prise dans une lutte qui n'est jamais complètement terminée. Je crois, malheureusement, que les préjugés existeront toujours.

J'ai été surprise de réaliser que les préjugés peuvent aussi bien être positifs que négatifs. C'est qu'on entend beaucoup plus parler du côté négatif; mais si préjuger est juger avant alors... c'est vrai que ça peut être positif. J'ai rarement entendu parler de jugement favorable mais ... ça se peut très bien. (dans ce cas, heureusement qu'ils existeront toujours!)

Au Québec, il y a l'expression "Parler à travers de son chapeau" qui s'apparente un peu à la définition de préjugé. On explique souvent cette expression par "parler d'un sujet que l'on ne connaît pas". C'est pas loin de la définition de préjugé hein?

Si les préjugés sont des jugements provisoires, on peut donc les changer. Qu'est-ce qui peut faire changer des préjugés? À mon humble avis, c'est par l'expérience que les préjugés peuvent se modifier. Et aussi par une ouverture d'esprit et l'acceptation des choses, et des gens, tel qu'elles ou qu'ils sont.

Personnellement, j'essais d'avoir le moins de préjugés que possible, tant positifs que négatifs. C'est pas facile mais je travaille fort! M'intéresser à ce qui se passe autour de moi est déjà un bon début, je crois.

vendredi 25 octobre 2013

Moi et ... l'autre!

J'ai été gentiment invité à une soirée. "L'événement" en question m'intéressais et j'ai accepté l'invitation avec plaisir. 

Quelques heures avant le départ, alors que je communique avec la personne afin de finaliser les derniers préparatifs, elle m'informe qu'elle ne peut m'amener car le coffre de sa voiture est pas assez grand pour mon fauteuil roulant. J'ai eu comme une bizarre d'impression de déjà vu et de l'anecdote racontée dans ce billet.



La personne était plutôt embarrassée de me dire cela. Je lui en veux pas mais ce que je déplore c'est  que j'ai été informé à la dernière, presque, minute. Des choses du genre m'arrive trop souvent, je dirais une ou deux fois par mois. Ça parait pas beaucoup, mais pour moi qui ne peux aller nulle part (je veux dire sortir de mon appartement)  sans mon fauteuil roulant c'est ... désolant.

Une situation de ce genre, et quelques autres, me fait penser que certaines personnes pensent que je suis en fauteuil roulant par plaisir ou par paresses. Genre, ça me tente pas de marcher ce matin ... je vais me déplacer en fauteuil roulant!

Mon fauteuil roulant, tout comme mon quadriporteur, m'est utile et nécessaire pour plusieurs activités de mon quotidien. J'imagine difficilement ma vie sans ces appareils. Je ne sais pas jusqu'à quel point les gens autour de moi comprennent ce concept. J'aimerais bien m'en passer mais ... ma vie serait tellement différente.

Quand on "oublis" que je me déplace en fauteuil roulant , j'hésite entre deux réactions. Je suis fâché que l'on ne prenne pas en considération que j'en ais besoin et suis content que l'on ne voit pas que le fauteuil roulant en pensant à moi. La plupart du temps, c'est le deuxième sentiment qui l'emporte. Je le répète, je suis une personne avant d'être une personne handicapée. Ça me fais plaisir que les gens ne "m'associe" pas automatiquement à un fauteuil roulant mais je suis parfois peiné, et carrément triste, de devoir refuser une invitation parce que les gens "négligent" le détail du fauteuil roulant.

J'avoue que parfois la colère - plus précisément un genre de frustration- persiste. Particulièrement lorsque l'on annule une sortie "parce que" je suis en fauteuil roulant à la dernière minute. Heureusement, et je le crois sincèrement, j'ai une grande capacité d'adaptation et une "période libre" est une occasion de réflexion, de repos ou d'activités solitaires qui me plaisent.

Je suis, et je demeure, l'héros de ma vie. Si je ne choisis pas toujours ce qui m'arrive, je peux choisir la façon que j'y réagit.  J'ai pas choisis la maladie handicapante qui fais que je me déplace en fauteuil roulant. J'ai toutefois choisis d'utiliser le fauteuil roulant, ainsi que plusieurs aides techniques, afin de profiter de ce que le vie peut m'offrir. Toutefois, je me désole de constater que ce dernier fait souvent plus office de nuisance que de facilitateur.

Et vous, comment réagissez-vous face à l'oublis de quelque chose d'important pour vus? Autre question: nécessaire est-il un synonyme d'important dans le cas du fauteuil roulant pour moi?

(ce billet comporte beaucoup de mots entre guillemets; ceux-ci indiquent les mots qui se rapprochent le plus de ce que je veux dire sans être tout à fait  ce que je veux dire. Aussi, ils démontrent le délicat du sujet))

jeudi 10 octobre 2013

Cherche un nom

pour cette récente acquisition.

Ce nouveau quadriporteur est rentré dans mon appartement la semaine dernière. Si je me fie aux bons, et moins bons, "coup de pouce" que son prédécesseur m'a donné au cours des années, je devrais vivre encore pleins d'aventures en sa compagnie - ou à cause.



J'en suis encore à l'étape de comparaison: l'autre était comme-ci et pas lui, par contre lui est comme-ci alors que l'autre ne l'était pas. J'arrive pas vraiment à l'apprécier pour ce qu'il est, pas encore mais je sais que ça va venir. Je crois que lui donner un nom m'aidera dans ce processus. La chose peut paraitre enfantin à plusieurs mais je sais que d'avoir nommé Azuroue a fait de mon ancien quadriporteur un compagnon d'aventures et de mésaventures.

Vous êtes-vous déjà rendu compte que de nommer les choses, et les gens, par leur nom nous en rapproche? C'est probablement pour cette raison que la plupart des vendeurs -et vendeuses- sont à l’affût pour trouver votre nom dès que vous rentrez dans leur commerce. Je ne serais pas étonné d'apprendre qu'il y a des cours de marketing pour découvrir les préférences selon les noms.

Pour passer le temps dans les lieux publics, je m'amuse à deviner les prénoms des gens. Je ne sais pas si j'ai un haut taux de succès mais ... c'est amusant. Je regarde une personne et je me dis à moi-même quel nom irait bien à cette personne. Évidemment, la notion de bien est discutable!

Des gens affirment que notre prénom influence notre personnalité. Je ne le crois pas. Il y a des vagues de popularité des prénoms à toutes les époques et dans toutes les sociétés. Par contre, il y a toujours des exceptions: des prénoms empruntés à d'autres cultures (Kim,Yanick) ou à d'autres époques (Hélène, Jean). Mais il y a aussi les prénoms qui "détonnent" des gens autour de soi, de son âge; des prénoms qui ne sont pas populaires au moment de notre naissance. Il y a des prénoms que j'aime plus que d'autre prononcer.

Notre prénom est une partie de notre unicité. Tout le monde n'a pas le même nom. Sinon, nous aurions des numéros pour nous appeller. Et si le prénom est "commun", il y a le nom de famille qui assure à l'ensemble un cachet unique. Si nos parents choisissent avec soin notre prénom, nous pouvons le porter avec fierté. C'est un peu paradoxale de la part de quelqu'un qui veut demeurer anonyme sur ce blogue, j'en conviens.

Quand un ami ou une connaissance m'appelle par mon nom, il y a un processus qui se met en branle dans ma tête afin de trouver comment ça se fait que cette personne connait mon nom. C'est que je ne dis pas mon nom à tout le monde à tout bout de champs! Faut mériter cette information! Je blague. Je considère que mon prénom fait partie d'un genre d'intimité. Et je vous avoue que je suis bien fâché, contre moi-même, quand je ne trouve pas les "raisons" pour lesquelles  cette personne connait mon prénom.

Nommer une personne juste de son prénom est parfois d'une familiarité déplacée, tout comme le nom au complet. Trouver la bonne appellation pour la bonne circonstance peut alors devenir complexe. Surtout s'il s'agit d'une première rencontre; les choses se simplifient avec le temps.

Et pour en revenir avec ma question de départ, je suis à la recherche d'un nom pour mon nouveau quadriporteur. Je prendrais en considération toutes suggestions. Des idées? Je vous écoute!

mardi 10 septembre 2013

Droit à l'indifférence

Un récent événement m'a fais réfléchir à un concept qui a souvent mauvaise réputation.

La semaine dernière, je suis sortie avec une amie. À un moment donné, un ami à elle vient lui parler. Je connais que de vue cette personne, je lui dis bonjour sans plus en me disant que ce n'est pas à moi qu'il désire parler mais à mon amie.

Pendant le trajet du retour à la maison, mon amie me demande si j'étais fâché parce que j'avais pas pris part à la conversation avec "Il" ou bien parce que je l'aimais pas. J'ai répondue -poliment- qu'"il" m'était indifférent.

La multitude de moyens de communication mis à notre disposition et les "facilités" de partage fait en sorte que l'expression " les amis de mes amis sont mes amis" semble dominer la plupart de nos relations. Et je ne suis pas d'accord. Selon moi, tout le monde a parfaitement le droit de ne pas être  ami avec tout le monde.

Il est "normal" de ne pas vouloir, ne pas ressentir le besoin, de rentrer en relation avec un tel ou une telle. Y a rien de bien méchant là-dedans: chacun est maître de ses actes et de ses paroles. Un ami n'est-il pas quelqu'un avec qui on partage quelque chose? Soit un sujet, un intérêt ou une activité. Avoir des points en commun avec quelqu'un ne fait pas nécessairement de cette personne un ami.

Je pratique la politesse autant que possible, j'essais d'entretenir de "bonnes" relations avec mon entourage et les gens que je côtoies régulièrement. Je crois sincèrement faire preuve de reconnaissance envers les gens qui me rendent service. Toujours selon moi, dire merci à quelqu'un n'est pas automatiquement une invitation à devenir amis-amis. Je choisis mes amis, et je crois bien que  mes amis choisissent d'être amis avec moi

Je le disais plus haut: l'indifférence a souvent mauvaise réputation. Pourtant, l'indifférence c'est seulement ne pas porter un intérêt particulier à quelqu'un ou quelque chose. Est-ce si catastrophique?  Y a un genre de courant qu met une pression sur le gens en leur disant, et leur faisant croire, qu'ils doivent s'intéresser à tout.

N'éprouver aucun sentiment particulier envers quelqu'un ou quelque chose est signe d'indifférence. Pis après? On ne parle pas de haine ou de colère quand une personne est indifférente; elle fait preuve de neutralité et de flegme devant une situation, quelqu'un ou quelque chose. Je ne vois pas ce qui a de mal là-dedans. Et vous?

Il y a un concept en philosophie qui se nomme la liberté d'indifférence. Ce concept prône le droit à chacun d'avoir ses préférences et de pratiquer l'indifférence sans crainte. La définition, grosso modo, de ce concept est  "... qui consiste dans le fait de n'être soumis à aucune contrainte". Je crois qu'à l'avenir, je vais souvent revendiquer ce droit!

Évidemment, il faut faire attention avec ce concept et l'utiliser avec parcimonie. Ne pas porter d'intérêt particulier ne veut pas dire ne pas porter d'intérêt du tout. Surtout quand il s'agit de personne. Je crois que chaque personne est digne d'intérêt. C'est à chacun de nous de déterminer le "degré" d'intérêt que l'on veut porter à une personne. Intérêt est peut-être pas le bon mot. Faire preuve d'indifférence peut donc être dangereux et blesser inutilement des gens.

Pour les curieux et curieuses parmi vous, voici la fin de l'anecdote qui a inspiré ce billet. Après avoir écouté ma réponse, mon amie m'a dis que pour être indifférent il faut qu'il y est eu un événement désagréable et que l'indifférence est un moyen de protection. J'ai dis que pour moi l'indifférence c'est autre chose et j'ai expliqué mon point de vue, point de vue qui est au coeur de ce billet.

p.s: Je trouve qu'une image d'arbre représente bien la liberté d'indifférence.

lundi 26 août 2013

Dans une autre vie

Je ne crois pas en la réincarnation. Mais c'est une explication.

J'ai peut-être vu le monde en chine ou dans un pays asiatique. Peut-être en Afrique.

Je dis ça parce que ...incontestablement, le mot que je dis le plus souvent dans une semaine est



Sans vouloir mettre tous les gens de ces pays dans le "même sac", il me semble que ce sont des peuples reconnaissants. Je n'ai pas beaucoup rencontré de gens de ces pays mais les quelques rares personnes de ces pays que j'ai rencontré m'ont fais bonne impression quant à leurs reconnaissances. Je me demande sérieusement si ce petit mot de cinq lettres a pas un rapport quelconque avec la pauvreté. Qu'en pensez-vous?

J'avoue que j'ai peut-être fais preuve de chance dans mes rencontres avec ces personnes et que ce sont peut-être des êtres d'exception (selon moi, tous les êtres humains sont des êtres d'exception) qui se rendent dans les régions dites éloignées.

En général donc, ce sont des gens qui sont reconnaissants envers ce qu'ils ont, ce qu'ils reçoivent et envers les services qui leur sont rendus. Je fais également partie de ces gens qui n'hésitent pas à dire merci. J'avoue que j'ai peut-être une vision faussée de ces gens,  influencé par mes lectures et les documentaires présentés à la télévision. Je considère que j'ai une bonne estime de moi et que ma confiance en moi-même est dans la normale. Je connais mes limites et ce qui m'est possible de réaliser seul ou non. J'ai pas honte de demander de l'aide quand nécessaire. Je fais souvent les choses différemment que la majorité des gens mais je m'entête à les faire par moi-même ou ...  à demander de l'aide.

Quand c'est cette dernière option qui prime, je me fais un point d'honneur de remercier les gens concernés. J'ai tellement peur de passer pour une personne ingrate ou pour une de ces personnes qui prend pour acquis que les gens sont à son service. J'ai en horreur ces personnes.

Je prononce donc ce mot, merci, plusieurs fois dans une semaine. Et j'essaie (j'espère y arriver) de  mettre autant de sincérité dans un merci pour quelqu'un qui ouvre un pot de confiture pour moi que dans un merci pour quelqu'un qui cuisine pour moi ou qui me voyage d'un village à l'autre.

Malheureusement, remercier devient maintenant un automatisme, un réflexe, pour moi que je crains parfois de l'oublier. C'est devenu "habituel" pour moi de remercier quand quelqu'un me rends service. Si je ne remercie pas une personne qui m'aide d'une façon ou d'une autre c'est vraiment involontaire. Parfois, j'ajoute un mais après le merci (!)

Je me demande si je n'abuse pas trop. La plupart du temps, je me dis que ce n'est pas d'abuser que de remercier, que d'être reconnaissant. D'autre fois, je me dis que les gens autour de moi doivent en avoir marre de mes mercis pour tout et pour rien. Que pensez-vous de l'utilisation de ce mot?

mercredi 14 août 2013

Qui sommes-nous?

C'est une question qui me préoccupe depuis ... longtemps!
 

Ma réponse à cette difficile question varie selon les événement de ma vie. Toutefois, la notion de choix est au cœur de ma réponse. J'accorde plus d'importance à qui je suis qu'à ce que je fais.

Souvent c’est le FAIRE  qui semble avoir prédominance sur l’ÊTRE. Quand on rencontre une personne pour la première fois, après son nom c’est souvent son occupation, son métier, que l’on demande. Comme si être réceptionniste, ou médecin, définissait complètement la personne.

Depuis que je tiens ce blog et que je visite d'autres blogs, je trouve des petits trésors de textes qui nourrissent ma réflexion à ce sujet. Voici un extrait de billet que je trouve pertinent:
"À force de vivre… À force de vivre comme on vit… on s’habitue, qu’ils disent, il n’en est rien ! On s’habitue à ne plus vivre j’vous dis… À force de vivre comme on vit… ne plus pouvoir dire je suis, chuchoter à peine nous sommes.. À force de peine c’est à peine s’il nous reste la force de vivre… seulement nos sommes qui nous assomment du trop peu dont nous avons trop peur, au point de n’plus pouvoir fermer l’oeil, au point de n’plus devoir fermer l’oeil et de n’plus profiter du crépuscule renaissant d’un simple somme. C’est l’insomnie."
 
Voici le lien pour la suite de ce billet intéressant. Il faut, selon moi, aller  un peu plus loin que les mots et à chacun de trouver sa propre réponse. Si réponse il y a car comme je le disait au début de ce billet ... la réponse peut varier selon les événements. Mais je crois qu'il est pertinent de se pencher sur la question et de s'arrêter un peu au milieu du tourbillon de notre quotidien pour réfléchir à cette question. Si l'aventure vous intéresse ... bonne réflexion!

mercredi 7 août 2013

Échappée belle!

En toutes saisons, faut manger.

Une récente anecdote vous a informé que je côtoies assez régulièrement l’épicerie. Je sépare mes achats en deux -ou trois- fois pour que le sac se transporte facilement en quadriporteur.

L’arrivée des touristes dans mon village complique un peu mes déplacements. Je ne traverse la rue que si je le dois vraiment. Or, pour aller à l’épicerie, faut que je traverse. J’y vais donc lorsque la rue est moins achalandée: le matin ou après le souper.

Cette journée était une  des rares journées où je porte mes orthèses. Un des inconvénients majeurs de ces orthèses, c’est qu’elles  grossissent  mes pieds au point que peu de soulier « acceptent » les orthèses. Je peux mettre mes sandales alors … je les porte plus l’été. En théorie parce qu’en pratique … c’est pas vraiment le cas ! C'est plus facile avec mes sandales mais ... le velcro n'attachent pas au complet.


Bref, je les avais aux pieds - c'est des orthèses tibial qui s'accrochent sur mes avant-jambes- et mes sandales. J'avais soigneusement préparé ma liste d'épicerie et me dirigeai gaiement vers l'épicerie aux commandes de mon quadriporteur. L'horloge indiquait 18h15. J'avais bien choisis mon moment: le chemin était presque désert et je n'ai pas eu de difficultés à traverser. Dans l'épicerie également, il y avait peu de gens et j'ai trouvé tout les articles que je cherchais.

À mon retour chez moi, j'ai rangé mes achats dans mes armoires et dans le frigo. C'est au moment où j'ai ouvert la porte du frigo que mes yeux se sont posés sur mes pieds et que ... j'ai constaté qu'une de mes sandales manquait à l'appel.

Tout en continuant de défaire mon épicerie, je réfléchissais à quel moment j'avais bien pu perdre ma sandale. J'en avais aucune idée sauf que j'avais les deux aux pieds au moment de quitter l'appartement pour aller à l'épicerie. Il va sans dire que je ne regarde pas mes pieds très souvent, et encore moins quand je suis sur  mon quadriporteur (voir ce billet pour vous en convaincre).

Allons-y par déduction: D'accord, j'avais mes deux sandales quand j'ai quitté l'appartement. J'ai pas fais de mouvements qui auraient pu enlever ma sandales sur le chemin qui mène à l'épicerie. À l'épicerie par contre, j'ai pu tourner sur mon siège pour atteindre un objet sur une tablette et à ce moment, j'aurais perdu la sandale. Je ne me souvenais plus avec précision, mais c'était possible. J'en ais conclus que j'avais perdu ma sandale dans une allée de l'épicerie.

"Je vais avoir l'air fine de demander à un employé de l'épicerie s'ils ont retrouvés une sandale" que je me disais en me préparant à ressortir de l'appartement pour retourner à l'épicerie. Les employés "réguliers" me connaissent, sont habitués de me voir et à  mes drôles de demandes (exemple: peut-on ouvrir pour moi mon litre de lait?) que mon manque de dextérité m'oblige à faire parfois. Mais avec l'été c'est principalement des étudiants et à plus forte raison aux heures en soirée.

Pour prouver mes dires, je garde la sandale qui est restée dans mon pied et me dirige vers la porte-patio par laquelle je passe quand je suis en quadriporteur. Je vois alors ma sandale. J'ai tourné mon siège afin de déverrouiller la porte, c'est à ce moment que la sandale est tombée.


Comme plusieurs fois quand des anecdotes du genre m'arrivent, je me trouve ben comique. Vous arrive-t-il des anecdotes de ce genre parfois? Selon moi, autant en rire!

mercredi 31 juillet 2013

Comment ça va?

C’est pas une vraie question malgré la forme interrogative de la phrase.

Je le sais et pourtant … je suis porté à considérer ces quelques mots comme une question sincère de la part de la personne devant moi. J’aime pas mentir, alors quand on me demande comment ça va, je me crois obligé de répondre la vérité. Comme si ça intéressait vraiment la personne qui me demande ça !

Parfois, la personne devant moi s’informe vraiment, mais la plupart du temps c’est une façon détournée de dire salut. Un genre de salutation. Comme mentionné dans un récent billet, je sens  un malaise quand ma réponse diffère de ce que les gens aimeraient entendre.

Ça m’a pris longtemps à comprendre ça et il m’arrive encore de confondre ! Si je croise quelqu’un qui me demande comment ça va alors que ça va pas cette journée-là, j’ai le réflexe de répondre la vérité, ça va pas, ce que mon interlocuteur ne veut pas nécessairement savoir. Habituellement, j’arrive assez facilement à percer les intentions de mes interlocuteurs et à faire la distinction entre ce que je peux dire à quelqu’un ou non.

On me dis souvent que mon visage est transparent et que toute mes humeurs y paraît. Je crois que c’est plus ma voix. Souvent, ma voix me trahie : même si je disais que je vais super bien mais que ma voix est toute petite et presqu’éteinte, on ne croira pas mes mots. Faut dire que j'ai pas une voix de ténor. Pour peu que la personne qui me pose la question me connaisse assez pour savoir que ma voix est un véritable baromètre pour mon moral. Même au téléphone ça marche, j’ai déjà testé.

De même si j’essais de feindre la mauvaise humeur, la colère ou autre alors que je suis de bonne humeur, ma voix sera toute gaie et enjouée même si mes mots disent le contraire. C'est pas très pratique pour jouer des tours à mes amis! J’ai compris ce principe et je me tais, à l’occasion, lorsqu’on me demande comment ça va. Mais le fait de ne pas répondre à cette question est ... y répondre!


Personnellement, j’évite cette question pour saluer quelqu’un. Si je pose cette question, et je la pose souvent, c’est que la réponse m’intéresse vraiment. Je m’intéresse à la personne à qui je pose la question et sa réponse, quelle qu’elle soit, mérite mon attention. Toutefois, je possède un genre de radar qui me permet de deviner si je dois poser une telle question ou non. Je crois que ce radar m’a évité quelques discussions pénibles mais surtout inutiles. Car je comprends parfaitement qu’une personne n’aille pas toujours « bien » et je considère qu’elle a pas besoin de se justifier.

Et vous, utilisez-vous souvent "comment ça va" comme salutation ou accordez-vous de l'importance à la réponse?

mercredi 24 juillet 2013

Le rêve

Non, non, ce billet n'a pas comme sujet une des "marotte" de la psycho-pop.

Bien que ce billet s'intitule le rêve, je ne parlerais pas des théories qui prône l'importance des rêves pour avancer dans la vie. Je crois que cette forme de rêve fait référence à un objectif à atteindre ou à un idéal. Deux concepts qui me puent au nez - comme bien d'autres choses d'ailleurs.

Le sujet est bel et bien le rêve, mais le rêve dans son sens le plus élémentaire.
 
J’en ai déjà fais mention sur ce blog (dans ce billet): une nuit de sommeil a souvent le pouvoir de me « réparer » et d’éclaircir mes idées, de relativiser mes problèmes. J’avoue que j’ai besoin d’un bon nombre d’heures de sommeil (9 ou 10 et parfois 11 – moins de 8 je suis …zombie au réveil !) Ce nombre d’heure de sommeil m’est nécessaire pour fonctionner (relativement) bien mais … ça fait une belle encoche dans une journée. Ma condition physique y est sûrement pour quelque chose dans ce besoin de sommeil.

Si je soustrais 10 heures –ce qui représente une nuit normale pour moi- à la durée d’une journée, il reste 14 heures pour m’adonner à toutes mes autres activités incluant les besoins primaires, secondaires et tous les autres. Je priorise mais malgré tout … la journée passe vite. Pour m’aider à voir les choses d’un autre point de vue, pour m’aider à mettre mes priorités à la bonne place et aussi pour « inventer » des solutions à mes problèmes, mes rêves peuvent m’être d’un grand secours.
 
Je n’en suis qu’au balbutiements, j’ai encore de la difficulté à me rappeler systématiquement de mes rêves. Toutefois, je suis convaincu de la pertinence des rêves, de leurs utilités et de leurs pouvoirs. D’ailleurs, il y a une expression/dicton qui dit «  Dormir là-dessus » en référence à un problème qui nous tracasse.


Loin d’avoir la tête dans les nuages, les gens qui accordent de l’importance à leurs rêves sont d’une sagesse que TOUS devrait avoir. Ces personnes croient, et j’en suis une, que la vie éveillée que nous vivons est imbriquée avec la vie endormie que nous vivons chaque nuit. Notre quotidien est peut-être la continuité de notre nuit et vice-versa. Beaucoup d’inventions humaines ont vus le jour la nuit ! Leur inventeur en ont rêvé et au matin réalisé ce qu’ils  avaient vus en rêve. Même chose pour certaines pièces musicales et/ou chansons.
 
 
J’aimerais beaucoup me rappeler plus de mes  rêves. Si quelqu’un a des trucs a me donner, je suis preneuse ! Le sujet m’intéresse et je fais souvent des lectures sur Internet sur les rêves et la richesse qu’ils peuvent nous apporter. Et vous, que pensez-vous de vos rêves?
 
Je vais terminer ce billet par une citation de Roosvelt:
 
« L'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves. »
 

mercredi 17 juillet 2013

Ah la météo!

On s’en préoccupe, on la critique mais … on l’apprécie rarement pour ce qu’elle nous offre.

La météo a le dos large, on lui attribue la majorité de nos maux. C’est vrai que plusieurs problèmes physiques, voire des maladies, sont aggravés par la température. S’il pleut, une majorité de gens s’en plains et s’il fait trop chaud aussi. Faut pas que ça dure trop longtemps, comme si il y avait risque que l’on fondent!
 
Je crois que c'est principalement les écarts de températures qui incommodent la plupart des gens. Qu'il fasse froid, chaud, qu'il pleuve ou neige, les gens ont des capacités d'adaptations étonnantes. Nos maisons sont, pour la plupart, assez bien isolées pour ne pas trop ressentir les « affres » de la météo. De plus, au fils des ans, l’Homme a inventé différents moyens pour contrer Dame Nature. S’il fait trop chaud, il y a les ventillateurs, s’il fait trop froid, il y a les chaufferettes. S’il pleut, il y a les parapluies et les chapeaux protègent du soleil. Nos garde-robes, pour la plupart d’entre nous, débordent de vêtements adaptés aux différents climats que nous sommes susceptibles de rencontrer.

 
Or, le monde est tellement mal en point que les températures sont « anormales ». Il fût un temps où c’était la végétation et les espèces animales qui en souffraient et maintenant … c’est rendu à l’Homme. Que c’est désolant de constater que notre planète est malade ! Là où il y avait pas de neige, maintenant il y en a et où il y avait de la neige ben … y en a pus. Faut maintenant se réadapter aux divers climats possibles dans notre région. Je serais que plus ou moins étonné si on inventait une cinquième saison !
 
 
Tout ça pour dire que : le temps qu’on a on l’a pour le temps que ça durera ! Ça peut changer très vite, du jour au lendemain et dans la même journée (nombre de preuves à l’appui). Aussi bien en profiter quand ça passe, sans en abuser toutefois.



De plus, la météo est un ciment social: quand on parle de la pluie, du froid, des espoirs de beau temps déjoués par la pression atmosphérique, on se souvient que l'étranger nous ressemble. Combien de fois, lors de rencontres sociales où il y a peu de sujets communs entre les invités, la conversation bifurquent sur la température qu'il fait et celle qu'il annonce. Comme  dans plusieurs autres domaines, je n'aime pas vraiment les annonces, en particulier les annonces qui ne sont pas à  100% sur et certain.

Personne n'a vraiment d'influence sur le thermostat extérieur mais ... on peut contrôler la température intérieure dans nos maisons et appartements.  On peut aussi modifier notre habillement pour que celui-ci nous procure chaleur ou fraîcheur.

Sur ce, je vous souhaite une bonne saison estivale. Profitez bien de la température que nous aurons!

lundi 8 juillet 2013

Jours de reposi

Comme plusieurs choses dans la vie, ses avantages peuvent devenir, parfois, des inconvénients.

Ils me protège mais en même temps ils sont un genre de prison. Ils entravent mes mouvements et me prive du contact direct avec la terre.

Bien que je comprenne l’utilité de cet accessoire, il me semble peu utile pour moi (surtout durant les journées de chaleur). Depuis quelques jours, la fonction de garder au chaud n’a pas sa raison d’être. Reste la fonction de sécurité (ou de prévention si vous aimez mieux)

Comme je ne marche pas, je trouve que cet aspect est amoindrie comparativement à quelqu’un qui marche dans la rue où plein d’objets peuvent  les blesser. Je ne suis pas à l’abri de tels accidents  mais … je risque moins de marcher sur un tesson de bouteille que mon voisin. Je sais que le risque de blessures est là pareil, je dois - comme tout le monde- faire attention. Un peu plus dans mon cas car cette partie de mon anatomie a perdue de la sensibilité.

Tout le monde peut se blesser. C’est pourquoi les médecins existent et les hôpitaux. Je fais pas exprès de me blesser mais je crois que c’est un des risques de … la vie. Je crois en la prévention et au fait de ne pas prendre des risques inutiles. Toutefois, je pense qu’il est impossible d’éviter tous accidents.

Dernièrement, on m’a dis de porter une attention particulière à mes pieds. M’assurer de ne pas m’ébouillanté quand je prends un bain et de ne pas geler lors de grands froids. On m’a proposé- imposé- des supports pour pallier les muscles paresseux. C’est sans prendre en considération que j’ai une tête de c… et que j’en fais qu’à ma tête !


Depuis quelques jours, je donne congé à mes souliers et laisse libres de toutes entraves mes pieds. Heureusement qu’il fait beau, je ne crains pas les engelures. Je crois qu’ils me disent merci !


Je me  promet de leur accorder une journées de congé de temps en temps, Ils me sont très pratiques alors ... ils méritent leurs jours de congé. Et vous, comment traitez-vous vos souliers?

Ah oui j'oubliais: c'est si bon de sentier la caresse du vent, de l'herbe et du sable sur mes pieds. J'ai moins de sensibilité dans les pieds , c'est vrai, mais j'en ai encore!

jeudi 27 juin 2013

À demain!

J'ai lu dernièrement, sur un blog, que demain était un mot plein de promesse.



Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis tout à fait d'accord avec cette affirmation. Souvent, on se dit A demain en fin de journée. Plus qu'une façon de se dire Au revoir, A demain est chargé de promesse d'un jour tout neuf qui recommence. Cette phrase sonne comme une salutation. Avez-vous déjà pris conscience de tout ce que ces deux petits mots sous-entendent?

24 heures nous attendent encore demain. Évidemment, il y a les pessimistes qui me diront que c'est pas si sur que ça, que peut-être ils ne se réveilleront pas demain matin. Je sais aussi que notre planète est malade et qu'il y a des coins sur la terre qui sont plus mal en point que d'autres. Je sais tout ça. Mais j'aime mieux croire que demain est un nouveau jour qui deviendra ce qu'on voudra bien qu'il devienne.

Aujourd'hui a peut-être mal été, les mauvaises nouvelles se sont peut-être succédées à un rythme fou alors ... c'est un soulagement de se dire A demain. Sans effacer mes soucis, demain les adoucis et me les fais voir d'un autre oeil. Souvent une nuit de sommeil me répare et la perspective d'un lendemain me réconforte.

Je crois que le moment le plus important est le moment présent et je ne me projette pas souvent dans l'avenir, un avenir incertain, mais pour le lendemain, je fais une exception. Je ne suis pas des pessimistes que je parlais tout à l'heure, je suis plutôt "anti-projet à long terme". Évidemment, il y a des exceptions et c'est ces exceptions qui font ma complexité!

Les couchers de soleil ont en général des couleurs magnifiques. Comme beaucoup de gens, j'aime les couchers de soleil (j'aime aussi les levers de soleil mais ... c'est trop tôt pour moi!). Selon moi, les belles couleurs des couchers de soleil sont là pour nous "éblouir" et pour nous inciter à être témoin du spectacle le lendemain soir. Quand le soleil se couche, il nous dit à demain comme nous disons à demain à nos amis.

J'aime dire À demain et j'aime qu'on me le dise. C'est comme une promesse qu'on se reverra, qu'on se reparlera, même si ce n'est que dans notre tête. J'en ai déjà fais mention sur ce blog, je n'aime pas beaucoup les foules et je suis plutôt solitaire , mais dans ma tête ... il y a foule! J'exagère, il y a pas foule, mais de la place pour mes amis et connaissances. Chacun à tour de rôle ou, parfois, en interaction. Des gens loin de moi physiquement mais présents dans ma tête.

Alors, on se dis À demain?

mercredi 12 juin 2013

Être triste n'est pas une maladie.

Les émotions font partie de la vie mais beaucoup de gens préfère l'oublier et croire qu'être triste est une calomnie.

Être triste, voire désespéré, n'est pas un signe de maladie. Ce n'est pas anormal de souffrir lors de malheurs, petits ou grands, dans notre vie. Et nul autre que vous peut déterminer ce qui est un malheur pour vous.

L'être humain n'est pas simplement un corps physique, il a aussi une dimension spirituelle qui englobe le monde des émotions. L'être humain a des émotions et c'est très bien comme ça. Sans l'émotion de la peur face à un danger l'être humain ne se sauverait pas. Tout comme si il n'éprouvait pas de stress devant une situation nouvelle, il ne ferait pas les efforts nécessaires pour faire face à cette situation.

Il y a des gens plus démonstratifs que d'autres. Chacun développe ces propres moyens d'exprimer ses émotions. Personnellement, je réagis souvent à la tristesse en "rasant les murs" souhaitant me faire oublier. C'est peut-être pas une bonne réaction, mais c'est la mienne! J'aimerais bien connaître vos réactions face à des situations qui amènent en vous de la tristesse.

L'important est de ne pas refouler ses émotions, ne pas les garder en soi. Si les émotions ne s'expriment pas, elles finissent par s'imprimer! En d'autres mots, lorsqu'elles ne sont pas exprimées, elles peuvent se transformer en maladie ou autres problèmes de santé.

Les larmes sont aussi un moyen que j'utilise beaucoup pour libérer mes émotions de tristesse ou de peur. Face à certaines situations qui me font très peur, ben oui ... je verse quelques larmes. C'est plutôt rare et c'est vraiment plus lors de grande tristesse que je pleure. Dernièrement, j'ai vécu une situation qui m'a fais beaucoup de peine. Les gens autour de moi me disaient comprendre ma peine mais en même temps, je sentais qu'ils étaient mal à l'aise face à mes larmes. A quelques reprises, on m'a suggéré d'aller voir un médecin. D'où le titre de ce billet.

Beaucoup de personnes se rendent chez le médecin lors d'un deuil ou de tristesse. Évidemment si la situation empire ou que d'autres problèmes surviennent, ou si la personne a des idées suicidaires, une consultation s'avère nécessaire. Toutefois, je ne crois pas nécessaire de courir chez le médecin dès qu'une émotion "négative" se pointe le bout du nez. Avez-vous remarquer que si nous éprouvons de la joie ou du bonheur, on ne va pas voir le médecin?

Je crois que la société de consommation dans laquelle nous vivons nous fais croire que nos émotions "négatives" se résorberont par l'acquisitions de biens matériels de toutes sortes: auto, piscine, maison, livres, disques, vêtements, etc. Mais ça ne fais que les masquer et lorsqu'elles reviennent, elles sont décuplées et plus fortes.

Pour terminer, remarquez un enfant qui vit une grande tristesse. Il va probablement pleurer et, au bout de quelques minutes, retournera jouer: chagrin fini. Je crois que les adultes devraient prendre exemple sur les enfants à ce sujet.

mardi 4 juin 2013

Le monde à l'envers!

Dernièrement, j'ai reçu en cadeau une plaque de cuisson portable.

L'idée première de ce cadeau est que "l'activité" de cuisine soit plus sécuritaire pour moi. J'aime cuisiner, faire l'essai de nouvelles recettes et  comme il faut manger pour "affronter" le quotidien autant le faire sans trop se donner de misère. J'ai déjà quelques petits appareils qui trônent dans ma cuisine et qui remplacent parfaitement le four "conventionnel". La plaque de cuisson en est un de plus. Et pour optimiser l'aspect sécuritaire de ce petit bijou, j'ai fais quelques changements dans ma cuisine afin de placer la plaque à la bonne hauteur pour moi.

Je le dis souvent: tout changement à besoin d'un temps d'adaptation. Et la suite de cette petite anecdote va vous le prouver! J'ajoute que mon imagination me joue parfois des tours et que j'imagine, ou invente, des situations qui n'existent que ... dans ma tête!

Le lendemain matin, ou le surlendemain, de ce changement, je me rends à la cuisine pour préparer mon déjeuner.Je ne lève pas les yeux de ma tâche et ne regarde pas ailleurs dans la pièce (comme j'en ais l'habitude). Je me concentre tout particulièrement lors de la préparation de mon café - j'ai quelques dégâts de café à mon actif.

Mon café prêt ainsi que mon déjeuner, je dépose le tout sur ma table et m'apprête à entamer ce copieux repas. C'est à ce moment précis que mes yeux se posent à l'endroit où je voyais le plancher y a pas si longtemps. Au lieu de voir ce que je m'attendais à voir, j'aperçois le bleu de ma carte monde et les tâches de couleur des pays. Un des murs de mon salon est décoré d'une mappemonde plastifiée.

Alors mon cerveau se met  à rouler à 100 à l'heure - ok juste à 50 parce que sans caféine- en passant par l’hypothèse que la carte est tombée durant la nuit à "comment ça que j'ai rien entendu". Je passais déjà en revue, dans ma tête, mes connaissances et amis qui seraient disponibles et "aptes" pour venir replacer la carte au mur.

Pendant toute cette activité dans ma tête, je continus de déjeuner. Mon sens de l'analyse se réveille enfin et ... je rigole de ma méprise! Si j'avais mieux regardé, j'aurais constaté que la carte apparaît à l'envers.



Tel un miroir, la plaque de cuisson reflète la carte qui est -toujours- sagement épinglée au mur. La surface est si brillant que l'on croirais une vitre teintée où les objets se reflètent

Loin de paniquer durant les dix minutes qu'a duré mes "suppositions", j'ai éclaté d'un rire de soulagement et de "que je suis bête" quand je me suis rendu compte de mon erreur.

Vous arrive-t-il des choses du genre à l'occasion? Et comment réagissez-vous? J'espère que vous vous pardonnez et sachez rire de vous.

mercredi 29 mai 2013

Faire son bonhomme de chemin

J'ai beau faire preuve de bonne volonté à bien des égards et d'essayer de ne pas prendre les choses au pied de la lettre, y'a de ces expressions qui demeurent "illogiques" pour moi.

Plusieurs dictons et/ou expressions qui nous ont été légués par nos ancêtres sont logiques et plein de bon sens. Je crois que ça vient du fait que les gens d'autrefois avaient moins d'instruction que maintenant et étaient pas mal plus observateurs de la nature que nous. C'est épouvantable de dire ça hein?  Je suis comme ça des fois!


Faire son bonhomme de chemin est une de ces expression/dicton qui me semble venir d'une autre époque, époque où la différence était mal vu, époque où l'uniformité des vies était omniprésente. Bien que maintenant la différence des modes de vie soit acceptée, ce dicton demeure dans notre langage.

Personnellement, je sors presque de mes gonds -je dis souvent tomber en bas de ma chaise roulante si j'étais pas déjà assise- quand j'entends cette phrase. Je trouve la phrase jolie, imagée et qu'elle dit ce qu'elle veut dire mais ... je crois inutile de prononcer une telle phrase. Chacun vit sa vie comme il l'entend, fais donc son propre chemin. Souvent, cette phrase est accompagnée d'un genre de jugement qui me pue au nez. Le genre de jugement qui dénigre ce qu'une personne est, ce qu'elle vit et ce qu'elle désire faire de sa vie. Ce jugement me semble encore plus fragrant lorsque les choix de la personne ne sont pas les mêmes que la majorité et/ou différents de la personne en face d'elle.

Je trouve toujours irrespectueux de croire que seul le chemin de vie que nous suivons est "bon". La vie de chaque humain est unique; chaque humain est unique. Chacun est appelé à faire des choix au cours de sa vie, choix importants ou moins importants, et de vivre avec les conséquences de ses choix. Comment peut-on dire que tels ou tels choix est mauvais? Personne ne vit la vie des autres à leur place, heureusement d'ailleurs. Les seuls mauvais chois sont ceux que je fais pour moi et que je sais qui me sont néfastes. Mais un mauvais choix aujourd'hui peut devenir un bon choix pour demain.

Mon raisonnement se base sur ma croyance qu'il y a plusieurs chemins - mode de vies - et que la plupart se valent. Les amérindiens disent parfois qu'on ne connais une personne qu'après avoir marché une lune (28 jours) dans ses mocassins. J'adore.

Me vient en tête des paroles d'une chanson de Georges Brassens:
"Non, les braves gens n'aiment pas
que l'on suive une autre route qu'eux."
Ça résume parfaitement mon opinion.

Et vous, que pensez-vous de "faire son bonhomme de chemin"?

lundi 20 mai 2013

Sympathie ou empathie?

On me reproche parfois de ne pas parler. C'est souvent parce que je trouve pas le bon mot pour exprimer ce que je veux dire et/ou ressens. J'aime utiliser les bons mots et ainsi éviter l'ambiguïté.

Avez-vous déjà remarquer combien il y a de synonymes à un mot? Combien la différence entre deux mots est petite et que parfois les mots sont utilisés fautivement? La différence tient parfois à peu de chose et pourtant ... ça fait toute la différence!

Sympathie et empathie sont de ces mots que l'on confond facilement. Je vais tenter, par ce billet, de démystifier tout d'abord pour moi et ensuite pour vous ces deux mots et leur juste utilisation. C'est le dictionnaire de la langue française Le Robert, édition 2002, qui m'a "assisté" pour la rédaction de ce texte.



Comme plusieurs questions, il faut un temps de réflexion pour bien y répondre. La folle course du quotidien ne permet pas toujours cet arrêt. Aujourd'hui, je m'arrête pour faire la part des choses et bien connaître ces deux mots afin de bien les utiliser. Vous m'accompagnez?

Première différence: empathie n'a qu'une définition alors que sympathie en a deux. La "capacité de s'identifier à autrui par l'émotivité" est la définition que j'ai trouvé pour le mot empathie. Pour bien cerné cette définition, je jette un coup d'œil à émotivité qui me dit "Caractère d'une personne émotive". Rober ne m'aide pas beaucoup sur ce coup! Je préfère la définition qu'en donne Mathieu Ricard :" Fait preuve d'empathie celui qui comprend et est sensible à ce que vit autrui."

Le premier sens de sympathie est assez différent:" Sentiment instinctif d'attraction à l'égard de quelqu'un." Toutefois, le deuxième sens:" Fait de ressentir et de participer à la joie ou à la douleur de quelqu'un" me semble assez similaire avec la définition d'empathie. C'est celle-ci que je retiens.

Je, comme tous les humains, voire êtres vivants, suis capable d'éprouver de la sympathie ET d'empathie envers autrui. La différence entre les deux ne me semble pas claire. Je crois que la différence se trouve principalement dans les verbes. D'ailleurs, le verbe "empathiser" n'existe pas alors que sympathiser existe!

Dans la définition de sympathie, on parle de ressentir et de participer à la joie ou à la douleur de quelqu'un alors que pour empathie il est question de comprendre et d'être sensible. Il me semble donc qu'il y a plus d'action direct dans le mot sympathie. Dans le mot empathie, le fait de "comprendre et être sensible à ce que vit autrui" me semble plus passif. Il me semble adéquat, selon moi, d'offrir ses sympathies (lors de funérailles par exemple) vu qu'il s'agit de ressentir - ou de connaître- ce que autrui vit. En offrant nos sympathies dans mon exemple, on participe à la douleur de l'autre d'avoir perdu un être cher. On peut faire preuve d'empathie envers quelqu'un confronté à la mort d'un être cher mais cela voudrait dire que l'on comprend et qu'on est sensible à ce qu'il vit.

Bien que les deux mots sont associés au domaine des émotions, je pense que sympathie implique un mouvement de soi vers l'autre tandis que empathie implique une connaissance qui reste "en soi". On donne nos sympathie, on les offres, alors que l'empathie se garde en soi (même si on peut partager ou exprimer notre empathie). De plus, je crois que les deux mots s'utilise plus souvent en référence à la douleur, à la perte de quelque chose, qu'à la joie. Il serait vu d'un mauvais oeil d'offrir ses sympathies lors d'une naissance ou de faire preuve d'empathie lors d'un mariage! (Quoique ...)

Je crois que je pourrais, dorénavant, utiliser ces deux mots adéquatement. Si mon raisonnement est faux, ou erroné, je serais heureuse que vous m'en parliez.

lundi 13 mai 2013

Trop loin, trop creux!

Une mésaventure vécue avec mon quadriporteur que j'ai baptisé Azuroue.

Quand je l'ais acheté, il y a quelques années, je me suis creusé les méninges pour lui trouver un nom. Dans ces premiers jours de cohabitation avec moi, il était éclatant. Il était bleu et il avait quatre roues. Il est toujours bleu et a toujours quatre roues, mais il a perdu de son éclat d'origine. Son nom demeure bien que je l'appelle moins souvent par son "petit nom" qu'au début.


On en a vécut des choses ensemble moi et Azuroue. Et on en vivra sûrement encore. Jusqu'à sa mort, ou son remplacement, que je vois se profiler à l'horizon. Il est bien pratique mais il me donne des sueurs froides parfois.


Par une des premières journées de beau temps estival, ou printanier, je mets un bouquin dans le panier et je me dirige vers mon spot de prédilection. Le soleil est bon et je fais le chat en me gorgeant de soleil. Les petits oiseaux accompagnent ma lecture et je tourne les pages sans trop y penser. Je suis bien et j'oublis le temps qui passe. Mon estomac me ramène à l'ordre et c'est presqu'à regret que je remets mon livre dans le panier pour revenir à mon appartement.


Sur le chemin du retour, en passant près d'une cour d'école, je décide de m'approcher pour prendre des photos ( je traîne presque toujours mon appareil photo dans le dit panier) des jeux déserts. Je trouve joli les couleurs vives du plastique des glissoires, balançoires et anneaux. Le fait qu'ils soient inoccupés leurs donnent un petit côté nostalgique que je ne déteste pas.


Une fois les grilles traversées, j'avance prudemment afin de vérifier la solidité du sol. Bien que ce soit du gravier, tous les graviers ne sont pas tous pareil. J'avance près des jeux colorés et je prends quelques photos. Mais je suis trop loin à mon goût. Je décide donc de m'approcher.


Je fais celà trop vite et ... je m'enfonce. Quand je vous disais que tous les graviers étaient pas pareil! Donc, dans la cour, c'est du gravier petit et compact - sur lequel Azuroue roule allègrement alors que près des jeux c'est du gravier plus gros et non compressé dans lequel Azuroue s'enfonce.




Sans m'être arrêté, je ne me serais peut-être pas aperçu de mon erreur. Or, mon erreur a été de m'arrêter. Oh pas longtemps, juste le temps de relâcher le levier "avancer" pour activer le "reculer". Mes roues tournent dans le vide et plus je mets de "power" plus je m'enfonce.

Je cesse d'aggraver ma situation pour réfléchir à comment me sortir de ce pétrin. Je sais par expérience que si une des quatre roues trouve appuie sur un sol solide, les trois autres vont suivre. Ma question du moment est donc de savoir comment faire pour qu'une roue s'agrippe. L'idée d'un tapis me semble bonne mais ... j'ai rien avec moi qui pourrait faire office de tapis.

Je descends du quadriporteur en pensant que mes pantalons seront poussiéreux. Une fois à terre, je renverse Azuroue sur le côté et avec mes pieds, je réussis à le bouger un peu. J'estime qu'en le remettant debout, une des roues atterrira sur un des travers de bois. Mauvais calcul! De plus une fois debout, je n'arrive plus à avancer ni à reculer. Le courant passe, les lumières indiquent une bonne charge, mais ni les roues ni le moteur tournent.

M'emparant de mon téléphone cellulaire, je me demande si j'appelle mon ami garagiste, en cas d'urgence je peux compter sur lui, ou mon ami qui habite près de l'école. J'opte pour le gars qui habite pas loin de où je suis en me croisant les doigts qu'il soit chez lui. Oui, il est chez lui et accepte de venir voir.

Peu de temps après, je le vois arriver. Je lui explique ce qui m'arrive, ce que j'ai fais et que maintenant je ne peux plus bouger. Il me fait descendre du quadriporteur (encore de la poussière sur mes pantalons) pour le renverser sur le côté. Des roches s'étaient coincées dans les engrenages - je m'y connais pas beaucoup dans les termes mécaniques.

Une fois nettoyé, mit sur ses quatre roues et avec une poussée amicale, Azuroue a repris du service. Je remercie mon ami. Je reviens à mon appartement en me disant qu'il y a, somme toute, des personnes prêtes à nous aider. Avez-vous, vous aussi ce sentiment parfois? 

Rappelez-moi de toujours vérifier la solidité des sols avant de m'aventurer hors des sentiers battus et de traîner mon cellulaire!